Monsieur X est déféré devant le procureur de la République à l’issu de sa garde à vue pour se voir notifier son jugement prochain en comparution immédiate.
On lui reproche d’avoir commis plusieurs vols de véhicule en récidive légale dans le XIIIème arrondissement de Marseille.
Ayant été informé par la famille de cette interpellation et de l’imminence de l’audience, Maître Gaëtan Poitevin s’est immédiatement déplacé au tribunal pour consulter le procès-verbal d’interpellation et d’audition de son client devant les services de police de la BAC Nord.
Il a ensuite visité son client dans les geôles du tribunal correctionnel afin de le préparer à l’éventualité d’un mandat de dépôt requis par le procureur de la République à l’audience, ce qui veut dire concrètement qu’il l’a informé qu’il était susceptible d’être incarcéré à la maison d’arrêt des Beaumettes immédiatement après l’audience.
L’enjeu de l’audience ne consistait pas à demander la relaxe au tribunal correctionnel puisque le prévenu, pris en flagrant délit par les services de police, avait reconnu intégralement les faits lors de sa garde à vue.
Il était important en revanche de rassembler tous les documents utiles (attestation de l’employeur, attestation d’hébergement, extrait de naissance des enfants) pour permettre au tribunal de ne pas condamner à une peine d’emprisonnement assortie d’un mandat de dépôt.
Sans surprise, le procureur de la République a demandé au tribunal de condamner le prévenu à la peine de 8 mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt.
Maître Gaëtan Poitevin a plaidé l’absence d’intérêt pour la société d’incarcérer un individu qui est inséré professionnellement, qui est père de trois enfants, et qui a toutes les garanties nécessaires permettant d’envisager un possible placement sous bracelet électronique.
Le Tribunal a suivi ce raisonnement puisqu’il a condamné Monsieur X à une peine de 8 mois d’emprisonnement sans mandat de dépôt.
Monsieur X est donc ressorti libre du tribunal et a été convoqué à une audience devant le juge d’application des peines afin que sa peine d’emprisonnement soit aménagée.